Contexte technique et règlementaire

Les « bétons » de chanvre sont obtenus à partir d’un mélange d’un « granulat végétal » : la chènevotte et d’un liant (chaux aérienne) formulé par différents fabricants.
Les règles de mise en œuvre s’appuient sur une définition performancielle des mortiers et bétons de chanvre. Il appartient aux fabricants de liants de granulat chanvre de garantir : la compatibilité entre le liant et le granulat et que les mélanges qu’ils préconisent permettent d’obtenir des performances seuils attendues (tests dits « en conditions standards »).
Des règles professionnelles relatives aux différentes utilisations du chanvre dans la construction permettent de définir les caractéristiques et les règles de mise en œuvre.

Assurabilité des ouvrages

La connaissance et le suivi des règles professionnelles d’exécution (validées par « Construire en chanvre ») contribuent à l’assurabilité de la construction à base de mortiers et bétons de chanvre. Pour éviter tout désordre, il est impératif de respecter les techniques de mise en œuvre préconisées par celles-ci.

Au-delà du respect des règles professionnelles, l’artisan qui met en œuvre le béton de chanvre doit avoir une attention particulière sur les conditions climatiques. La mise en œuvre du béton de chanvre doit être faite en adéquation avec la zone dans laquelle se situe l’ouvrage, la saison, l’exposition au vent. La connaissance des enduits à la chaux, des conditions de mise en œuvre et de leur composition doit être au préalable approfondie afin de trouver le bon compromis dans le mélange chaux chanvre afin d’éviter les désordres. Il est également indispensable de prendre en compte le support.

Dans ce contexte technique, nous nous apercevons qu’il est très difficile pour un professionnel de se lancer dans la mise en œuvre de béton de chanvre sans formation.